2 400 euros/an pour se chauffer
En février dernier, Fatou et sa famille avaient témoigné sur leurs conditions de vie et d’habitat indignes pour la Fondation.
Fatou et sa famille avaient témoigné sur leurs conditions de vie et d’habitat indignes lors de la présentation du 27e rapport annuel sur l’Etat du mal-logement en France de la Fondation Abbé Pierre.
Moisissures, humidité… dans ce petit logement vétuste et énergivore à Saint-Denis, ils étaient victimes de la double peine depuis 6 ans : les enfants étaient souvent malades et les factures d’électricité étaient énormes.
Grâce à l’association Shakti, Fatou a pu être accompagnée pour sortir de cette situation intenable et ne plus s’endetter.
Avec l’accroissement de la précarité, la mauvaise qualité thermique de millions de logements et l’explosion des coûts de l’énergie et des loyers, de plus en plus de ménages n’ont pas les moyens où ne parviennent pas à chauffer ou refroidir leur logement correctement. Pour beaucoup, leurs faibles revenus ne leur permettent pas de suivre les hausses régulières du prix du gaz et de l’électricité, alors même qu’ils subissent simultanément le prix de loyers élevés et les conséquences de l’inflation.
Les personnes qui occupent les 600 000 logements indignes que compte notre parc résidentiel sont généralement -et entre autres- victimes de précarité énergétique. Ces passoires sont un fardeau relativement lourd pour les deux millions de ménages modestes qui en sont prisonniers et qui, locataires ou propriétaires, n’ont pas le pouvoir ou les capacités financières pour rénover.
Ces logements sont également responsables d’une large part des émissions de gaz à effet de serre, plaçant la précarité énergétique au carrefour des préoccupations sociales et écologiques