Appel à la fin des coupures d’électricité en Europe
La Fondation et 11 organisations nationales et européennes appellent à une interdiction européenne des coupures d’énergie.
En 2021, en Europe, plus de 31 millions de personnes vivaient dans la précarité énergétique, autant avaient du mal à joindre les deux bouts et 75 millions de personnes vivaient sous le seuil de pauvreté.
En juin dernier déjà, la FEANTSA et la Fondation Abbé Pierre alertaient sur les conséquences dramatiques de la crise sanitaire puis des hausses des prix de l’énergie sur le budget des ménages européens, en particulier les plus vulnérables d’entre eux.
En Europe, de nombreux pays ne comptabilisent pas le nombre de coupures d’énergie, mais certains, comme la France ou l’Allemagne affichent plusieurs centaines de milliers de coupures par an[1]. Les chiffres existants ne tiennent par ailleurs pas compte de milliers de ménages utilisant des compteurs prépayés entrainant parfois des auto-coupures non comptabilisées.
La privation énergétique est un facteur d’exclusion sociale qui a des effets dramatiques sur le bien-être, l’estime de soi, la vie professionnelle, familiale, et l’éducation. Les coupures d’énergie, ultime expression de la précarité énergétique, ont des conséquences désastreuses y compris à long terme, sur les ménages vulnérables. Les études montrent que les personnes concernées sont plus exposées aux pathologies hivernales.
Elles développent plus fréquemment des problèmes de santé chroniques respiratoires, ostéoarticulaires, neurologiques, toutes choses égales par ailleurs. La santé psychique n’est pas épargnée puisqu’elles sont également plus touchées par la dépression. En outre, l’absence de chauffage et de lumière engendre des risques d’incendies par l’utilisation de bougies, de lampes ou de chauffage à pétrole.
[1] 220 000 coupures en France en 2021, 280 000 coupures en Allemagne en 2020.