« Je ne sais pas comment nous allons passer l’hiver »
Installé dans une maison vétuste dans les Côtes d’Armor, le couple de retraités a bénéficié de l’aide de la Fondation et vit désormais dans un logement décent. Mais l’arrivée de l’hiver fait peur.
« Hier, nous sommes allés acheter des granulés pour le poêle et le prix du sac a doublé ! Je ne sais pas comment nous allons faire pour nous chauffer cet hiver, c’est très très cher, sachant qu’un sac nous permet de tenir 4 jours. Nos retraites n’augmentent pas, et maintenant qu’on a tout le confort, on ne sait pas si on va pouvoir tenir quand il va faire froid. On ne voyait pas du tout notre retraite comme ça… » Mme K, avoue qu’elle est vraiment inquiète et se désole de cette situation, alors que leur petite maison de 56 m2 est enfin confortable.
« On a vécu sans eau chaude et sans chauffage pendant 5 ans, dans cette maison où nous ne venions que l’été… quand il a fallu quitter Paris précipitamment, on n’a pas eu d’autre choix que de venir s’installer là. »
Avec leurs deux petites retraites, le couple ne pouvait assumer les dépenses nécessaires à la réhabilitation de la maison qui n’avait ni cuisine ni salle de bains et sanitaires. Quant à l’installation électrique, elle était défaillante et l’isolation peu performante.
La Fondation a d’abord financé l’achat d’un poêle à granulés en 2019, dans le cadre de son fonds d’urgence et de son partenariat avec AG2R La mondiale, pour permettre au couple de se chauffer.
Puis, ensuite, grâce à son programme « SOS Taudis », elle a financé en partie la réalisation des travaux de sortie d’insalubrité ainsi que la création d’une cuisine et d’une salle de bains. C’est le Centre de Développement pour l’Habitat et l’Aménagement du Territoire qui a supervisé ces différents chantiers.
Enfin, pour finaliser la rénovation de la maison et devant l’impossibilité physique des propriétaires d’effectuer les finitions de peinture, un chantier solidaire s’est déroulé pendant 3 jours, fin septembre. Un soutien humain qui s’est ajouté à l’aide financière et qui s’est révélé aussi précieux.
« Malgré l’occupation des lieux, nous avons pu intervenir avec 3 jeunes en insertion et deux éducateurs de l’association « La sauvegarde de l’enfance à l’adulte » avec laquelle nous collaborons pour tous nos chantiers solidaires. Nous avons réparé un mur endommagé et réalisé toutes les peintures du rez-de-chaussée, plafond compris », précise Aurélie Jouanno, chargée de mission à l’agence Bretagne de la Fondation.
« Le chantier s’est très bien déroulé, tout est blanc, c’est très beau ! L’équipe de jeunes a été très sympathique… On en garde un très bon souvenir ; maintenant, nous pouvons vraiment vivre normalement chez nous. L’aide de la Fondation nous a vraiment remis d’aplomb ! »
Malgré ce changement de vie enfin réussi, le couple appréhende pourtant l’arrivée de l’hiver : « On a la peau dure, on va voir si on arrive à tenir, mais s’il fait très froid, on n’aura pas les moyens de se chauffer, c’est sûr. Même le prix de l’essence pour notre petit radiateur d’appoint a augmenté de plus 15 %. C’est énorme pour nous… »