La Fondation Abbé Pierre participe à la COP 21.
Vendredi 11 décembre, la Fondation Abbé Pierre et l'Anah co-organise une conférence sur la précarité énergétique pour la COP 21, au Bourget.
Depuis 2005, la Fondation Abbé Pierre s’est engagée activement dans la lutte contre la précarité énergétique. Aujourd’hui, elle continue d’interpeller les pouvoirs publics et de s’associer au travail des acteurs de terrain.
Plus de 11 millions de personnes touchées par la précarité énergétique.
Pour lutter efficacement contre cette forme de précarité et concilier préoccupations environnementales et sociales, l’action publique ne doit plus se contenter d’une action à la marge et déconnectée des enjeux réels.
Il est nécessaire de déployer un système de mesures, une véritable politique publique d’ensemble visant à intervenir parallèlement et de manière coordonnée sur le parc de logements (les causes) et sur le budget des ménages par des aides adaptées (les effets).
La France compte près de 4 millions de logements « passoires thermiques » dans lesquels vivent pour une bonne part des ménages modestes, qui n’ont pas accès à des logements de qualité et thermiquement performants.
Des mesures ont été engagées sur le parc social (objectif de 120 000 rénovations HLM/an). Pour le parc privé et suite aux préconisations du rapport « Précarité énergétique » du Plan Bâtiment Grenelle3, le programme Habiter Mieux (Anah) intervient depuis 2011.
Il a connu une progression notable pour atteindre 50000 logements rénovés en 2014, près de 100000 cumulés depuis le lancement. Cependant les objectifs fixés pour ce programme restent décalés des enjeux quantitatifs. Au rythme actuel la France aura traité le problème en ...2095.
Agir contre la précarité énergétique : un triple bénéfice social, environnemental et économique.
La politique publique à mettre en œuvre nécessite une gouvernance faisant système et un véritable plan national de lutte contre la précarité énergétique afin d’aider les ménages sur le court, moyen et long terme, tout en s’appuyant sur des outils et dispositifs nationaux ET locaux (en privilégiant l’usage de l’existant : PDALHPD, PLH...).
Il est urgent d’agir pour enrayer ce phénomène qui va croissant, et qui est socialement et économiquement inacceptable. S’investir et investir dans la lutte contre la précarité énergétique c’est générer à terme :
• des bénéfices sociaux : amélioration des conditions de vie, réponse aux besoins essentiels ;
• des bénéfices environnementaux : les logements les moins performants sont occupés par les personnes les plus précaires et les enjeux de maîtrise des coûts, d’économie d’énergie et de développement des énergies renouvelables y sont majeurs ;
• des bénéfices économiques : économies d’énergie, création d’emplois non délocalisables, réduction des dépenses de santé. 1€ investi pour rendre un logement chauffable, c’est 0,42€ d’économie sur les dépenses de santé.