L'édito du 03 novembre
Chers Amis,
Vous le savez, la trêve hivernale des expulsions a débuté le 1er novembre et elle apportera un peu de répit, jusqu’au 31 mars, à des milliers de familles et de personnes menacées de perdre leur logement après avoir rencontré des difficultés pour payer leur loyer et leurs charges.
Cette trêve s’inscrit dans un contexte tendu pour ceux qui ont de faibles ressources et pour qui, la forte augmentation des prix de l’énergie et des produits alimentaires, fait craindre des lendemains difficiles et pour certains des privations de nourriture ou de soins pour tenter de conserver son logement et garder la tête hors de l’eau ; avec toutes les conséquences sanitaires mais aussi psychologiques que cela suppose, car dans bien des cas, cette peur du lendemain comme celle de perdre son logement entrainent de profonds bouleversements pour les personnes qui y sont confrontées.
C’est la raison pour laquelle, comme vous avez pu le voir dans cette vidéo, la Fondation propose au sein de son Espace Solidarité Habitat, un soutien psychologique aux personnes qui sont victimes d’une procédure d’expulsion locative. Car avant même le traumatisme de l’expulsion (pour rappel, 12 000 ménages ont été expulsés en 2021, dans un contexte où la trêve avait pourtant été prolongée en raison de la crise sanitaire), les personnes sont confrontées à une procédure lourde, complexe et très difficile à vivre qui provoque pour beaucoup, un réel désarroi, voire du désespoir.
Écouter et accompagner les personnes en difficulté, mal-logées, non logées partout où elles se trouvent, écouter « les sans-voix » comme le faisait notre fondateur, l’abbé Pierre ; leur donner la parole ; redonner espoir et dignité à tous ceux qui vivent dans des conditions indignes en France ou à l’étranger… c’est le combat quotidien des équipes salariées et bénévoles de la Fondation.
À la Fondation Abbé Pierre nous sommes convaincus que cette écoute et cet accompagnement sont essentiels et que c’est à partir de cette attention que l’on porte à la situation des plus fragiles que l’on sera à même de construire une société et des politiques plus justes, plus respectueuses et plus solidaires.