Mal-logement en Bretagne : éclairage sur l’habitat indigne

« En Bretagne, le traitement du logement privé dégradé n’est pas assez pris à bras-le-corps, il faut que cela change ! On compte 60 000 taudis dans la région, soit 10 % du total de logements indignes recensés sur tout le territoire. Ici, l’habitat dégradé est disséminé en zone rurale principalement, et les propriétaires occupants, souvent très modestes, rencontrent de grandes difficultés pour rénover leur logement.

La Fondation avait déjà produit un éclairage régional sur l’habitat indigne en 2019 qui avait principalement consisté en un regard critique sur les politiques publiques en la matière. L’éclairage 2024 est très différent, il met en lumière la parole des habitants mal logés et en difficulté que la Fondation aide financièrement et pour lesquels elle créé du lien avec l’ensemble de ses partenaires, en essayant d’accompagner les ménages au plus près de leurs besoins.

Aujourd’hui, il y a de très forts enjeux de soutien, d’information et d’accompagnement et les habitants ont beaucoup à dire sur leur situation et ce qu’ils vivent au quotidien ! 15 propriétaires en difficulté ont bien voulu témoigner dans notre focus « Les visages de l’habitat indigne » et nous ont raconté ce que les travaux avaient changé dans leur vie privée, dans leur insertion sociale et professionnelle. Il s’agit de témoignages très forts, sans tabou ; c’est un véritable coup de projecteur réalisé par la Fondation.

Je suis convaincu que l’on ne parle pas assez de ce que les gens vivent ; tous racontent un véritable parcours du combattant de longue haleine… cela nous a donné envie d’aller beaucoup plus loin dans l’interpellation des élus et des pouvoirs publics. Il y a de vraies carences des politiques publiques sur ce sujet de l’habitat indigne. »

Stéphane Martin, directeur de l’agence Bretagne de la Fondation Abbé Pierre

A lire : Les visages de l'habitat indigne en Bretagne, éclairage régional 2024 

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