À Marseille, des paniers repas et un soutien juridique
La Fondation soutient l’association marseillaise des usagers de la plateforme d’accueil des demandeurs d’asile
Créée en mars 2020 à l'initiative de demandeurs d'asile qui luttaient contre des dysfonctionnements de la structure de premier accueil des demandeurs d'asile de Marseille et sur les droits de demandeurs d'asiles délogés, l’association des usagers de la PADA de Marseille s’auto-organise depuis quelque mois et développe l’entraide entre ses membres, dont bon nombre des familles nombreuses. Aujourd’hui, l’association compte plus de 400 membres actifs et totalise 25 nationalités.
Chaque samedi, quelque 150 paniers-repas sont ainsi distribués sur deux sites ainsi que des produits alimentaires de première nécessité ; des tickets-service pour l’achat de produits d’hygiène sont également fournis aux personnes isolées et aux familles. Quelque 300 personnes sont aujourd’hui bénéficiaires de ces formes de soutien qui peuvent se compléter d’une assistance et d’un accompagnement juridiques pour l’accès aux droits grâce à des permanences ouvertes une fois par semaine sur les lieux de distribution. Une trentaine de personnes sont actuellement soutenues dans leurs démarches par les bénévoles de l’association, tous anciens ou actuels demandeurs d’asile.
« Au-delà de l’aide d’urgence, nous voulons défendre nos droits en matière d’asile, nous nous battons pour tout le monde et avons commencé à avoir gain de cause pour certaines personnes. L’aide de la Fondation est très importante pour nous car la grande majorité de nos membres n’ont pas de ressource. Pouvoir fournir une aide gratuite et de quoi se nourrir, cela a une importance capitale pour nous, nous voulons éviter au maximum l’isolement et l’errance des personnes », précise Aboubacar Diaby, l’un des membres fondateurs de l’association.
Alors que la crise touche de plein fouet les membres de l’association, le respect des droits des demandeurs d’asile, la rédaction des récits de vie et des courriers administratifs ainsi que la préparation aux entretiens à l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides et à la Cour Nationale du Droit d’Asile reste également une priorité pour ses membres.
Face à l’augmentation de la précarisation des demandeurs d’asile et la méconnaissance de leurs droits, elle espère pouvoir mieux se faire connaître auprès de l’ensemble du tissu associatif marseillais en organisant une réunion de sensibilisation ouverte à tous et à tous les acteurs dès que le contexte sanitaire le permettra.
« Nous voulons mutualiser les moyens, mieux connaître tous les besoins et montrer la réalité de ce que l’on vit. »