Répondre aux vraies questions
Avec l’énergie de ses convictions, Catherine, donatrice fidèle depuis de nombreuses années, a rejoint l’équipe bénévole lilloise en 2018 après plus de 30 ans de vie dans la capitale régionale. « Je suis arrivée pour une mission et n’en suis jamais repartie », précise-t-elle en souriant. La jeune retraitée a en effet effectué la plus grande partie de sa carrière professionnelle à la Communauté Urbaine de Lille (aujourd’hui Métropole européenne de Lille), dans le domaine des transports et de la mobilité, puis de la coopération transfrontalière et du développement durable. « Dans le cadre de mes études d’urbanisme et de ma profession, j’ai approché les questions d’habitat d’une manière différente de la Fondation, mais j’ai été très tôt sensibilisée à la question de l’intégration des habitants des quartiers de la politique de la Ville à travers l’aménagement des réseaux de transport urbain », précise-t-elle.
« Ma première mission à la Fondation, ce fut la tenue du stand à la braderie de Lille. J’ai tout de suite apprécié le contact avec le public, les sollicitations des personnes qui venaient nous voir pour demander des informations ou exposer une difficulté… sans parler de la très bonne ambiance. Je me souviens également de la rencontre avec Martine Aubry, avec Christophe Robert, en novembre 2019, lorsque nous étions venus lui présenter la Déclaration des droits des personnes sans abri », se rappelle Catherine qui, malgré la fermeture de l’agence et la crise sanitaire, est toujours restée en lien avec les personnes à la recherche d’une aide, en maintenant avec quelques bénévoles le service des Appels de détresse. « On a tenu bon, mais j’avoue que ça n’a pas toujours été facile. »
Avec la préparation de l’éclairage régional présenté début mars et la reprise des réunions, Catherine et la petite équipe de bénévoles ont retrouvé leur motivation première : « On a répondu à de vraies questions avec cet éclairage, on a pu présenter une analyse précise de la situation du « Logement d’Abord », avec le recul nécessaire. C’est important d’avoir pu le faire », note-t-elle.
Développer son esprit critique à partir de l’expertise de la Fondation, travailler sur la question de l’accès et du maintien dans le logement des personnes défavorisées à l’échelle de la Ville et de la communauté urbaine, Catherine a prévu de s’investir autant que nécessaire, au-delà de sa présence d’une fois par quinzaine à l’agence. Dans les prochains mois, elle compte bien poursuivre son action auprès du Conseil communal de concertation de la Ville où elle a pu représenter la Fondation jusqu’à présent. « De mes années d’activité, j’ai gardé contact avec certaines personnes et si cela peut aider, je n’ai pas peur de les solliciter », complète celle qui a défendu la notion de service public tout au long de sa vie professionnelle et qui est bien décidée à continuer à agir pour les mal-logés au niveau de la collectivité territoriale.