“Donner une place dans notre société aux jeunes exclus.”
"La Maison d'enfants à caractère social" a ouvert ses portes le 30 septembre à Bordeaux. Elle peut accueillir 7 jeunes en grande difficulté âgés de 13 à 16 ans.
Un espace qui offre logement et accompagnement à mi-chemin entre le sanitaire et le social aux jeunes de 13-16 ans en grande diffculté, telle est la vocation de la Maison ouverte par l'APRRES, l'Association girondine pour la réadapation et la réinsertion éducative et sociale.
Logés dans des chambres individuelles de 13 à 15 m2, avec salle de bains pour la plupart d'entre elles, les jeunes, tous en échec scolaire, bénéficient également d'ateliers professionnels diversifiés et encadrés : informatique, charpente, chantiers navals... Les cours ont lieu toute la semaine et viennent compléter le suivi sanitaire et social qui est dispensé à chacun des jeunes, les souffrances psychiques étant nombreuses et lourdes. Une quarantaine de salariés accompagnent les jeunes au quotidien.
Eviter les cassures à répétition déjà trop nombreuses
"L'objectif de cette maison est de répondre à une demande : nous avons remarqué sur l'Aquitaine que les jeunes en rupture et en grande difficulté étaient dans ce cas de plus en plus tôt. Nous avions déjà l'expérience d'une approche pluridisciplinaire avec les 18-35 ans. Aujourd'hui, avec la Maison, nous sommes en capacité de répondre aux problèmes de ce très jeune public encore plus en amont. " précise Rachid Farahi, directeur de l'APRRES.
Financée en partie par l'Agence Aquitaine de la Fondation Abbé Pierre, la Maison de l'enfant accueille déjà 6 jeunes en semi-collectif, un mois après son ouverture.
Dans l'immeuble de quatre étages loué par l'association, d'importants travaux de rénovation et d'aménagement ont été réalisés l'an dernier, afin d'offrir des prestations de qualité. En 2014, 5 autres logements seront disponibles en centre-ville pour compléter ce nouveau dispositif d'accueil et d'accompagnement.
Une clé pour s'en sortir
Donner à des jeunes isolés et sans aucune ressource financière, la possibilité d'avoir un logement, de suivre des ateliers professionnels et de bénéficier d'un accompagnement sanitaire et social (soins médicaux, suivi psychologique et psychiatrique), telle est la voation de l'association APRRES créée il y a trente ans. Aujourd'hui, grâce à elle, plusieurs jeunes au parcours chaotique ont pu s'en sortir, avec aujourd'hui, un logement et un emploi.
R. a passé un an 1/2 en hôpital psychiatrique avant d'être aidé par l'APRRES. Après plusieurs mois de soutien, il a aujourd'hui son permis de conduire et surtout une formation de charpentier. Reconnu comme jeune adulte handicapé, il va pouvoir trouvé un emploi.