Une nouvelle Pension de famille dans le Douaisis
Le 9 février, l'Agence des Hauts-de-France participera à l'inauguration de la Pension de famille "Josette Wiart", à Somain.
Deuxième Pension de famille dans le Douaisis financée en partie par la Fondation Abbé Pierre, cette nouvelle structure a accueilli ses premiers résidants dès le mois d'octobre dernier. Sur la photo, encadrés par Roberto, veilleur de nuit et Bruno, hôte de la Pension, Slimane, Françoise, Olivier, Dominique, Teddy, Robert, Luciano, Jean-Michel, Patrick et Daniel.
20 logements de type 1 bis se fondent désormais dans le paysage urbain de la commune, à l'emplacement d'une ancienne friche industrielle. Plusieurs années de réflexion et de recherche de financement ont été nécessaires pour faire aboutir le projet dont lq maîtrise d'ouvrage a été confiée à la SA Hlm S.I.A. Habitat et c'est la Soliha Douaisis qui assure la gestion locative et sociale de la Pension de famille.
Une attention toute particulière a été portée à l’acoustique des façades donnant sur la rue Wilson, à l’isolation thermique et à la performance énergétique des logements. L’ensemble du programme a reçu la certification H&E et valide un niveau de performance thermique BBC.
Les 20 logements comprennent équipements sanitaires et cuisine, ce qui permet aux occupants de renouer progressivement avec l’usage d’un logement privatif.
Les résidants ont également accès à des espaces collectifs de taille suffisamment importante pour permettre la tenue d’activités communes régulières : salle à manger salon, laverie. Ils bénéficient également, en cœur d’îlot, d’un grand espace vert propice aux échanges et à la tenue d’ateliers extérieurs.
La moyenne d’âge des résidants est de 52 ans. 92 % d’entre eux étaient sans domicile fixe et 7 % vivaient dans des logements insalubres.
"J'ai 13 ans de rue derriere moi "
Jean-Marie le dit clairement : il commence ici une nouvelle vie. Après des années de galère dans la rue, le froid, la pluie, le vent. Ici, il se sent à l'abri et apprécie d'avoir son logement tout en partageant des moments de vie avec les autres : "On joue à la belotte, je me suis fait des copains et même si j'aime ma solitude, c'est sympa de pouvoir jouer ensemble.
Je suis bricoleur, j'aime le jardin et la pêche et j'espère qu'on pourra faire des journées de pêche à la truite très bientôt. Pour le moment, je fais aussi un peu de cuisine avec Justine et Bruno. "
À 57 ans, Jean-Marie sait qu'il a posé ses valises ici pour un bout de temps. Avec le RSA et des problèmes de santé, pas facile de trouver un logement autre part... Cet hiver, les premières activités sont peu à peu mises en place à la Pension et bientôt, jardinage, marche, théâtre et construction bois à partir de palettes seront au programme.
Slimane est responsable de cette nouvelle structure qui s'est remplie en deux mois 1/2. "On constate que les personnes sont de plus en plus abîmées par la rue. Nous avons de plus en plus de cas lourds, de problèmes psychologiques... Heureusement que nous avons l'expérience et le savoir-faire de la Pension de famille "Henri Grouès", ouverte en 2009, qui nous permet de mieux appréhender les problèmes."
"La voiture, la rue, les potes... et puis ici"
Jean-Michel, 57 ans, apprécie lui aussi d'avoir son petit chez-soi, même s'il passe beaucoup de temps dans la grande salle commune, à jouer et à discuter.
"On s'entend bien, personne ne se juge. On peut discuter de tout, de ses problèmes, tout le monde vous écoute et vous comprend. C'est vraiment ça qui est bien ici. Baby-foot, billard, je suis touche-à-tout et j'aime bien jouer. Mais ma vraie passion, c'est le bricolage !"
Dans quelques semaines, la Pension pourra offrir 7 à 8 activités à ses résidants... nul doute que chacun y trouvera un épanouissement supplémentaire.
C'est grâce à la générosité de ses donateurs que la Fondation Abbé Pierre peut financer les Boutiques Solidarité un peu partout en France.
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