Sri Lanka : un troisième programme de soutien avec la Fondation
Avec un troisième programme partenaire dans ce pays, la Fondation vient en aide à 8000 personnes vivant dans des conditions de très grande pauvreté.
Après deux programmes triennaux (2007 à 2013), la FAP poursuit son action d'amélioration des conditions de vie et d'habitat des ouvriers des plantations de thé pendant les années 2014-2016. Elle poursuit sa coopération avec le maître d’ouvrage associatif PADEM. L’objectif principal de ce nouveau programme est la construction de maisons, le retoiturage de l’habitat existant, l’accès à l'eau et à l'électricité, la création de coopératives internes aux plantations (épiceries communautaires), le développement économique et l’augmentation de revenus (formation professionnelleet microcrédits).
Lors des 6 dernières années, 131 maisons ont été construites, permettant le logement de 737 personnes. 173 retoiturages ont été effectués, assurant de meilleures conditions d’habitat à 936 bénéficiaires. Le retoiturage se fait sur les laimas, habitations locales en longueur occupées par plusieurs familles.
Chaque laima loge entre 8 et 15 familles, chacune occupant en moyenne deux pièces d’une superficie moyenne totale de 15 à 20 m2 maximum.
6 réseaux d’adductions d’eau ont été mis en place profitant à 12 880 personnes. Tous les villages d’ouvriers dans les plantations n’ont pas accès à l’eau. Dans le meilleur des cas il y a un puits… A New Peacock, par exemple, les villageois puisaient une eau saumâtre dans un puits mal entretenu à 1km des maisons.
Des formations professionnelles qualifiantes ont été développées : couture et design, électricité industrielle, cuisine, informatique... ainsi que des formations continues (cueillette des feuilles de thé, entaillage des hévéas)
Durant les 2 premiers programmes, ce sont 734 microcrédits qui ont été attribués (agriculture, atelier de couture et design, plombiers, électriciens, mécanicien, culture du thé...). 120 € en moyenne sont attribués par bénéficiaire, avec une augmentation du revenu de 50 à 100 % mensuel. 21 épiceries communautaires se sont ouvertes dans 21 plantations.
L'intervention de la Fondation jusqu’en 2016
Il a volontairement été recentré sur 5 plantations des Hill Countries (région de Kandy et de Nuwara Eliya) appartenant chacune à des compagnies commerciales différentes, sélectionnées en fonction de leur participation aux phases précédentes et à venir, et des besoins spécifiques des ouvriers agricoles.
La construction de 40 maisons individuelles de 48m2 et le retoiturage de 25 laimas sont prévus ainsi que l’accès à l’eau et l’assainissement de 10 hameaux.
Des infrastructures collectives seront construites ou réhabilitées : salles de repos, dispensaires, crèches, centrescommunautaires.
Le développement économique se poursuivra avec l’ouverture de 5 épiceries coopératives et la mise en place de microcrédits (20 000 € attribués sur les trois années) pour des activités agricoles ou de couture, mais aussi l'apprentissage de différents petits métiers (plombier, électricien...).
La formation professionnelle des jeunes et la formation qualifiante des ouvriers des plantations seront également favorisées.
D’autre part, une attention accrue est portée sur la lutte contre le travail des enfants, l’éducation non formelle et le soutien scolaire, la santé publique : campagnes d'information, équipement de dispensaires et la prise en charge des personnes âgées et handicapées.
Dans les plantations, les ouvriers et ouvrières prennent leur retraite entre 60 et 70 ans, épuisés par des années de labeur, après avoir démarré dans la vie active très jeune (17/18 ans). Il n’y a pas de système de retraite. Un petit pécule d’environ 300 euros est donné à chaque personne lorsqu’elle cesse son travail, elle devient rapidement à la charge de sa famille qui a déjà du mal à vivre…
Inaugurée en octobre 2014 dans la plantation de Meddecombra, la première maison de retraite financée par la Fondation est désormais totalement occupée. Son fonctionnement est entièrement pris en charge par la compagnie de thé pour un coût de 1 800 à 2 000 euros/mois.
Les 40 premiers résidents qui n’ont aucun revenu n'ont aucun frais, mais peuvent être sollicités pour différentes tâches en fonction de leur état de santé. 3 repas quotidiens sont servis ainsu que 3 pauses thé. Un potager entoure la maison, ses légumes contribuant aux repas des pensionnaires.