Vivre chez soi décemment malgré le handicap.
Le logement insalubre et inchauffable du couple retraité est aujourd'hui confortable et économe en charges.
En décembre dernier, M. et Mme F. ont retrouvé leur maison située en centre bourg, à Saint-Agnan-en-Vercors. Pendant 6 mois, ils ont été hébergés gracieusement par la Mairie afin que les travaux nécessaires à la rénovation complète de leur domicile insalubre, soient effectués.
"C'est surtout l'isolation qui était vraiment nécessaire. La maison est un ancien magasin avec 2 grandes baies vitrées et un sas à l'entrée. On avait plein de courants d'air et malgré le gros poele, nous n'arrivions pas à nous chauffer. Nous dépensions beaucoup pour le bois et vivions toujours dans l'humidité. L'hiver, notre douche à l'étage gelait."
Aujourd'hui, Mme F. décrit à l'envie son bel intérieur : une pièce à vivre, une chambre, une salle de bains adaptée au handicap et une cuisine de plain pied leur permettent aujourd'hui d'avoir un espace de vie coquet et douillet.
"Maintenant, on a toujours chaud. On a des radiateurs électricques avec des thermostats modernes qui nous permettent de faire attention. Et de toute façon, tant qu'il ne fait pas trop froid, nous utilisons notre petit poele à bois. Nous avons de l'eau chaude à volonté et l'hiver dernier, mon mari n'arrêtait pas de dire : "Mon Dieu, qu'on est bien !"
On aurait jamais pu faire tous ces travaux tout seul. Mon mari avait bien essayé de faire de petites choses, mais pour l'isolation, ça ne servait à rien.... Cette maison, il ne voulait pas la quitter car c'est celle de sa mère et il voulait à tout prix y revenir vivre à sa retraite."
Avec leurs deux retraites modestes, le couple âgé de plus de 70 ans, ne pouvait assumer le coût qu'impliquait la mise aux normes et la sortie d'insalubrité de leur maison reçue en donation en 1998.
Non isolée, la maison n'était pas chauffable, la rénovation thermique et l'amélioration de l'habitat ont été élaborés avec Soliha Drôme. Entre octobre et décembre 2016, ce sont la réfection partielle de la toiture, la création d'une salle d'eau, l'isolation et le doublage des murs, la pose d'une ventilation performante et le changement des huisseries qui ont été réalisés.
L'espace de vie est désormais constitué uniquement par le rez-de-chaussée, le propriétaire ayant de plus en plus de mal à se déplacer après plusieurs accidents cardiaques. Les sanitaires et la salle de bains ont été aménagés en conséquence ; une infirmière passe 2 fois par semaine au domicile.
L'Anah, le Département et la Fondation Abbé Pierre dans le cadre de son programme "SOS Taudis", ont participé au financement des travaux. Le ménage a participé financièrement aux travaux à hauteur de ses possibilités et sous forme d'un prêt Procivis qu'il remboursera pendant 9 ans.
"Je voudrais continuer à embellir à la maison parce que maintenant, on s'y sent vraiment bien. Et c'est sûr, nos enfants et petits-enfants vont sûrement venir plus facilement ! En plus, avec l'état de santé de mon mari, je pense que c'est une sécurité de vivre au rez-de-chaussée uniquement. Nous sommes en sécurité et prêts à finir notre vie ici."
C'est grâce à la générosité de ses donateurs que la Fondation Abbé Pierre peut financer de telles actions un peu partout en France. Pour nous aider à agir, donnez.